Au pied d'une falaise de craie, on peine à imaginer le mécanisme à l’origine de la formation d'une telle structure. Ces hauteurs de plusieurs dizaines de mètres de craie sont pourtant le résultat d'accumulation de squelettes de micro-organismes : les coccolithophoridés.
Ces organismes sont des algues unicellulaires constituées de plaques de calcite (carbonate de calcium (CaCO3)). Après leur mort, ils sédimentent* sur le fond marin. La craie fait donc partie des roches sédimentaires et plus particulièrement des roches biogènes. Il aura donc fallu plusieurs dizaines de millions d'années pour arriver à de telles épaisseurs de craie (plus de 100 mètres sur la côte d'Albâtre actuellement).
Les plus importants dépôts datent du Crétacé et sont principalement répartis entre le Royaume-Uni et la France, dont les falaises d'Etretat sont le parfait exemple.
*Sédimentation : Processus dans lequel des particules de matière quelconque cessent progressivement de se déplacer et se réunissent en couches.
Pour aller plus loin
Eric Lasseur, 2007, Université de Rennes1, Thèse sur la Craie du Bassin de Paris (Cénomanien-Campanien, Crétacé supérieur). Sédimentologie de faciès, stratigraphie séquentielle et géométrie 3D http://www.asf.epoc.u-bordeaux1.fr/theses/Manuscrits/Lasseur_2007.pdf
Rodet J. 1992, La craie et ses karsts, Centre de géomorphologie du CNRS 1ère Edition.
Hoyez B. 2008, Falaises du Pays de Caux, lithostratigraphie des craies turono-campaniennes
Pomerol C, Lagabrielle Y, Renard M. 2005. Eléments de géologie, Dunod, 13ème Edition.
Pomerol C. Doré F. et al. 1987, Guide géologique régional Normandie Maine, Masson, 2nd édition.
Foucault A. Raoult J.-F., Dictionnaire de géologie Masson, 4ème édition
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