Longue de presque deux mètres, cette lance porte environ 400 dents de requins, réparties en cinq lignes régulières. Ce type d’objet est généralement associé à une armure en fibres de coco, mais le Muséum du Havre ne trouve pas trace d’une telle armure dans ses archives.
Dans le nord du Pacifique, la zone de Micronésie est composée presque exclusivement d’atolls coralliens. Les atolls sont des anneaux de corail qui se répartissent autour d’un anneau central. Dans ces zones, les ressources liées à la mer sont quasiment les seules disponibles.
Dans les Îles Kiribati avaient lieu des combats ritualisés liés à des questions territoriales (possession de terres ou implantation de populations). Ces combats mettaient en scène des armures spécifiques et ce type de lances. Certaines d’entre elles sont équipées non pas de dents de requin, mais de morceaux de sternum de crabes taillés en pointes.
Les armures étaient épaisses et très rigides, en fibres de coque de jeunes noix de coco. Le traitement (tressage puis assemblage des fibres) était spécifique et long. Ces armures devaient résister à l’assaut des armes en dents de requin (lances, dagues, épées) — les dents devaient pouvoir se briser à leur contact.
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